Nous sommes à la croisée des chemins. Le citoyen a déserté l’espace public, celui qui se trouve dans le grand air, pour y manifester. Je ne dis pas qu’il n’y a plus personne, mais on ne peut plus parler de « masse critique », ‘mettons (les mouvements d’occupations un peu partout restent modestes, quand même).
Le citoyen manifeste son mécontentement via les outils disponibles sur le web, peut-être « dans le vide », comme le souligne bien justement le blogueur Donavan :
Mais je ne rajouterai pas ici une couche de cynisme, au contraire. Je pense simplement qu’il faudra le temps que ça prend pour que la présence citoyenne sur le web ait autant de poids qu’un individu debout dans la rue avec sa pancarte. Bon, peut-être que ça n’arrivera jamais à ce point, mais tout est question de mesure.
Si le poids des internautes est même seulement à la moitié du poids des manifestants pour une cause et que le nombre est double, il y a un gain d’influence. L’avenir nous dira donc si nous sommes en route vers une gouvernance où le citoyen est écouté via le cybercanal de communication.
Personnellement, je crois que nous marchons tranquillement vers cette destination.